Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
Influxus : explorations, nouveaux objets, croisements des sciences - Influxus
explorations - nouveaux objets - croisements des sciences

La revue influxus est une publication scientifique qui regroupe les travaux de chercheurs à la croisée des chemins entre sciences humaines et sociales, mathématiques, informatique et sciences de la nature.
Influxus est multilingue, sa vocation est internationale, tous les articles sont publiés dans leur langue d’origine et le support est développé en France.
Les travaux sélectionnés par le comité de publication d’influxus ont pour point commun d’élaborer de nouveaux cadres conceptuels, d’établir des ponts entre les différentes traditions scientifiques, et de développer des approches innovantes.

Nouveautés

Le sport est un espace propice aux expressions identitaires et notamment de la jeunesse (Gibout&Lebreton, 2014). Dès lors, les dispositifs de l’action publique qui accompagnent ou ignorent ces publics nous fournissent une grille de lecture intéressante pour analyser les processus décisionnels en matière d’organisation des sports de rue, espace problématique s’il en est (Calogirou, 2005). Pourtant, la fonction sportive de la rue est avérée, c’est ici que les publics juvéniles improvisent et inventent des logiques sportives et ludiques (Pedrazzini, 2010). Or, face à l’émergence des activités sportives en milieu urbain, trois modèles de traitement politique sont identifiés (Vieille-Marchiset, 2003, 2009 ; Gasparini & Vieille-Marchiset, 2008) : l’aveuglement, l’impératif associatif, l’accompagnement et l’aménagement. De plus, la littérature regorge de travaux illustrant les dispositifs d’intervention sociale – par l’affrontement régulé, par l’apprentissage des règles, etc. - en faveur des publics juvéniles et en difficulté notamment (Charrier, 1997 ; Vieille-Marchiset, 2003, 2010 ; Spaaij, 2012). Nous nous intéresserons en particulier à la pratique du parkour dont les caractéristiques organisationnelles, environnementales et esthétiques sont maintenant reconnues (Lebreton, 2010b ; Previtali et al., 2014). Regroupés en communautés pratiquantes, les tracers (appellation que s’attribuent les pratiquants) s’organisent selon certaines modalités bien identifiées par la sociologie du sport (Atkinson & Young, 2008). Ces activités sportives, considérées comme déviantes, à la marge des organisations sportives traditionnelles, en investissant l’espace public, se voient qualifiées tour à tour de pratiques contre-culturelles, sous-culturelles, autonomes, libres, sauvages ou informelles, etc. Pour autant, les différentes communautés de parkour étudiées en France dans le cadre de cette enquête ne se définissent...

Les orientations du programme du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée prises lors de sa transformation [35] ont renforcé un intérêt pour l’urbain et le contemporain. Le milieu urbain, support de rapports sociaux qui s’exercent dans la ville et opposent des usagers de la ville dont le regard et le point de vue sur leur environnement urbain divergent, exprime que ville peut se vivre différemment. Lieu multiculturel tant au point de vue des pratiques que des interrelations sociales et ethniques, il pose des questions d’urbanisation, de type d’habitats, d’écologie, mais aussi de partage et d’appropriation, de négociations et de conflits des espaces publics.
Les sujets sur lesquels j’ai consacré toutes mes activités scientifiques sont au cœur des questions de société qui concernent le musée : le skateboard et le graffiti.

Graffiti et skateboard : sujets de société…

Ces deux sujets représentent un rapport à l’espace urbain. Ils offrent des points de vue qui se télescopent entre esthétiques et dégradations…
Les activistes du skateboard comme du graffiti continuent de se répandre dans les villes en dépit des interdictions réinventant les rues, instaurant une expression esthétique urbaine populaire.
Ils constituent également un ensemble d’objets quotidiens du point de vue du graffeur et skateur parce qu’au cœur de leur vie et de leurs sociabilités. Ainsi modes de vie et objets ont été privilégiés dans ces recherches et collectes :

  • La vie quotidienne : techniques, outils, vêtements…
  • Le rapport à l’interdit donc aussi le versant des institutions, dont les attitudes peuvent être tout aussi paradoxales que celles des graffeurs et skateurs, entre rejet et quête de légitimation.
  • L’engagement dans un mode de vie qui englobe pour beaucoup d’entre eux leur vie quotidienne, mettant en exergue les valeurs du mouvement et de l’importance de la transmission.
    Pour résumer les thématiques...

Street art, graffiti et publicité : entre connivence et aversion [39]

Du 10 au 22 mai 2014 dernier, s’est tenu à Paris le Converse Clash of Walls [40]. S’inspirant de la Chuck 70, le modèle emblématique de la marque de chaussures, Alëxone et Supakitch ont repeint les murs intérieurs et extérieurs du Pavillon des Canaux. Ce projet participatif permettait aux internautes d’interagir avec les artistes : grâce au hashtagb #clashwall, ils pouvaient soumettre leurs idées aux deux peintres qui réinterprétèrent certaines d’entre elles sur les murs de l’édifice. Converse Clash of Walls fut une formidable tribune pour les artistes qui eurent l’occasion de travailler sur un support exceptionnel. Cette opération de communication semblait donc idéale : le travail des artistes était mis en avant, le public pouvait participer et la marque faisait parler d’elle de façon originale. Cette initiative nous amène à nous demander quelles sont les relations qui existent entre la publicité et le street art ou graffiti. En effet, la publicité est une notion qui a évolué au cours du temps et qui a su s’adapter à son époque. Parallèlement à son développement, le street art et le graffiti ont émergé et sont parvenus à se faire aimer de la bourgeoisie. La publicité s’est donc emparée du phénomène quitte à se réapproprier les codes et l’esthétique des deux disciplines. Si on assiste à de nombreuses collaborations entre marques et street artistes ou graffeurs, on constate qu’une résistance s’est mise en place dans la rue pour que l’espace public redevienne un lieu de liberté d’expression et d’échange.
Cet article qui se veut non exhaustif, apportera certains éléments de réponse au travers d’exemples significatifs.

Espace public, publicité et street art

De nos jours, l’espace public [41] urbain perd de plus en plus cet aspect social et politique qui en faisait un lieu de vie et d’échange. Ce n’est plus qu’une...

Articles les plus lus

Introduction

« ...Non so più cosa son, cosa faccio... »
Da Ponte

L’intrication est à la mode. Décrite comme source de problèmes incontournables dans les années 30 lors des débats conceptuels sur la nouvelle mécanique, elle est de nos jours activement recherchée comme moteur fondamental de l’informatique quantique.

Quantum computing wants entanglement

Car la Mécanique Quantique sans intrication, c’est comme un baiser sans moustache, comme on disait dans les opérettes de ces mêmes années 30.
La propriété d’intrication de l’état d’un système quantique « formé » de deux particules interdit que l’on puisse parler d’un sous-système formé de l’un d’entre elles. Dans un état intriqué, non seulement les deux particules n’existent pas indépendamment, mais encore chacune contient le reflet de l’autre : 2particules ne sont pas deux particules.
Mais il est un autre sujet concernant la Mécanique Quantique que l’on peut, il me semble, rapprocher de l’intrication : c’est son rapport à la Mécanique Classique.
Les deux nouvelles mécaniques qui voient le jour à l’aube du XXIème siècle, et qui vont permettre de dépasser les deux écueils de la mécanique classique que sont l’interaction à distance et la structure microscopique de l’espace, sont deux évolutions épistémologiquement fort différentes quant au changement de paradigme qu’elles offrent à leurs prédécesseurs. La Relativité ne fait « que » déformer la structure de la cinématique classique mais, en revanche, présente du jamais vu quant aux aspects dynamiques : le tenseur d’énergie-impulsion ne trouve aucune racine dans le monde pré-relativiste.
En ce qui concerne la Mécanique Quantique la situation est en quelque sorte inversée. Le changement paradigmatique lié à la cinématique est immense : on passe d’un espace géométrique inerte à un espace de Hilbert d’états quantiques, du commutatif au non commutatif. En revanche la plupart des hamiltoniens quantiques sont obtenus à...

Introduction. - Celles qu’on appelle logiques - celles qu’on enseigne aujourd’hui

La logique se trouve actuellement enseignée et aux scientifiques et aux littéraires : elle fait partie, de fait, des sciences que l’on appelle humaines et des sciences que l’on appelle exactes. Son statut n’est pourtant guère double dans le sens où, par exemple, la médecine pourrait avoir un double statut, de « science » et d’« art », selon le point de vue que le médecin adopte : qu’on donne la priorité au physiologique ou au pathologique, au laboratoire ou au chevet du malade, aux explications ou aux remèdes, dans les deux cas on est souvent face aux mêmes phénomènes, aux mêmes problèmes, aux mêmes instruments - seul change ce qui est mis en avant ; ce n’est pas peu, la différence est peut-être même cruciale, mais les deux points de vue sur l’activité médicale peuvent être identifiés, confondus, voire négligés, du moins par le regard externe d’un sujet non médecin - notamment un chimiste, un biologiste, ou, à l’inverse, un patient. Or, il en est tout autrement pour les « deux logiques », celle qui est enseignée aux scientifiques et celle qui est enseignée aux littéraires. Il suffit de se glisser dans la salle de cours d’une classe préparatoire littéraire et dans la salle de cours d’une école d’ingénieur, au moment où dans les deux salles on parle de « logique », pour voir que tout y est différent : objets, problèmes, instruments, au point qu’on soupçonnerait une pure homonymie si on ne savait par ailleurs que les deux matières sont historiquement cousines ; un résidu est d’ailleurs là pour témoigner de ce cousinage : la proposition logique, qui surtout dans sa version implicative et quantifiée apparaît au tableau dans les deux salles de cours, tel un mot familier qui, surgissant dans un discours dit dans une langue inconnue, ne ferait que rendre l’incompréhension plus désespérée.

Il serait faux d’affirmer que la logique « des...

Street art, graffiti et publicité : entre connivence et aversion [15]

Du 10 au 22 mai 2014 dernier, s’est tenu à Paris le Converse Clash of Walls [16]. S’inspirant de la Chuck 70, le modèle emblématique de la marque de chaussures, Alëxone et Supakitch ont repeint les murs intérieurs et extérieurs du Pavillon des Canaux. Ce projet participatif permettait aux internautes d’interagir avec les artistes : grâce au hashtagb #clashwall, ils pouvaient soumettre leurs idées aux deux peintres qui réinterprétèrent certaines d’entre elles sur les murs de l’édifice. Converse Clash of Walls fut une formidable tribune pour les artistes qui eurent l’occasion de travailler sur un support exceptionnel. Cette opération de communication semblait donc idéale : le travail des artistes était mis en avant, le public pouvait participer et la marque faisait parler d’elle de façon originale. Cette initiative nous amène à nous demander quelles sont les relations qui existent entre la publicité et le street art ou graffiti. En effet, la publicité est une notion qui a évolué au cours du temps et qui a su s’adapter à son époque. Parallèlement à son développement, le street art et le graffiti ont émergé et sont parvenus à se faire aimer de la bourgeoisie. La publicité s’est donc emparée du phénomène quitte à se réapproprier les codes et l’esthétique des deux disciplines. Si on assiste à de nombreuses collaborations entre marques et street artistes ou graffeurs, on constate qu’une résistance s’est mise en place dans la rue pour que l’espace public redevienne un lieu de liberté d’expression et d’échange.
Cet article qui se veut non exhaustif, apportera certains éléments de réponse au travers d’exemples significatifs.

Espace public, publicité et street art

De nos jours, l’espace public [17] urbain perd de plus en plus cet aspect social et politique qui en faisait un lieu de vie et d’échange. Ce n’est plus qu’une...