Titre | Articles | Auteurs |
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Logique et Interaction : vers une Géométrie de la Cognition | 14 | Jean-Yves Heurtebise, Albert Burroni, Antonio Mosca, Sébastien Poinat, Franck Varenne , Roberto Finelli, Pierre Livet, Jean Lassègue, Giuseppe Longo, Simona Ronchi Della Rocca, Thierry Paul. |
De l’oeil au regard | 4 | Julie Alev Dilmaç, Sabine Dizel Perret, Elisa Baitelli, Véronique Mérieux. |
Le chercheur face aux émotions | 9 | Véronique Dassié, Manon Istasse, Virginie Valentin, Nasser Tafferant, Thierry Berquière, Dolores Martin-Moruno, Patrick Laviolette, Sepideh Parsapajouh, Céline Verguet. |
Jeunesse et appropriation de l’espace public | 9 | Claire Calogirou, Sofiane Ailane, Florian Lebreton, Christophe Gibout, Yves Pedrazzini, Sylvain Cubizolles, Virginie Grandhomme, Sophie Valiergue. |
rom1.monge [chez] gmail.com
Les appellations d’origine sont des signes de qualité désignant des produits caractéristiques de leur zone géographique. La France a été à l’origine de ce concept, qui a vu le jour le 30 juillet 1935 [1]. L’Union européenne se dote de signes de qualité pour les pays membres en 1992 : c’est l’apparition des AOP [2] mais aussi des IGP. La définition figure dans le règlement CE n°510/2006. Depuis, de très nombreux travaux de géographes et d’économistes ont été publiés sur les produits agroalimentaires avec signes de qualité. Parmi ces travaux nous pouvons citer les thèses brillantes de Frayssignes (2005) ou de Perrin (2009). Cependant, si les études sont très nombreuses sur le vin ou les fromages, elles le sont moins sur les huiles essentielles, qui méritent que l’on y consacre une réflexion originale. En effet, c’est en 1981 qu’a été promulguée l’AOC « Huile Essentielle de Lavande de Provence » tandis que la décennie 2000-2010 a vu apparaître l’AOP « Huile Essentielle de Bergamote de Calabre » (en 2001) ainsi que la mise en place de l’IGP « Fleurs d’Exception du Pays de Grasse » (dès 2008). La lavande est le premier produit agricole non-alimentaire à bénéficier de ce label, tandis que les autres cultures précitées ont été certifiées à un moment où l’authenticité et les produits naturels sont au cœur des préoccupations
des professionnels de la parfumerie de luxe. De plus, elles participent au développement territorial mais restent néanmoins des productions marginales qui ont la particularité de correspondre à des filières d’excellence profondément mondialisées. L’objectif de ces signes de qualité est de protéger la typicité de ces productions, de les valoriser et de préserver les savoir-faire.
Notre réflexion vise à mettre en lumière les objectifs de leur développement, en s’interrogeant sur le lien produit-territoire, qui est le socle du principe des appellations...